Le maire de Carrières-sous-Poissy efface les élus minoritaires des photos de cérémonies

Légende : Entouré en rouge, on voit la méthode stalinienne pour effacer ses adversaires politiques.

En ce début d’année, les cérémonies de vœux se sont enchaînées à Carrières-sous-Poissy et le maire, Eddie Aït, a pu y roder son discours de campagne à l’approche des élections municipales, qui se dérouleront dans un peu plus d’un an. On reproduit ici le communiqué de M. Anthony Effroy, élu municipal à Carrières-sous-Poissy.

Derrière une apparence détendue, semble pourtant se cacher une certaine anxiété de la part de l’édile, comme en atteste des manœuvres qui frisent le ridicule.

En effet, alors que monsieur Aït invite les acteurs de la vie carriéroise au nom du Conseil municipal (vœux au personnel municipal, vœux aux associations et vœux aux commerçants), ce dernier se garde bien de convier l’ensemble des membres de ce conseil et tout particulièrement les élus minoritaires.

Ce n’est pas la première fois que le maire tente de « gommer » toute trace de l’opposition municipale, comme le rappelle Khadija Gamraoui, Cheffe de file du groupe « Réunis pour Carrières » :

« Eddie Aït fait tout son possible pour invisibiliser les élus minoritaires en les supprimant par exemple du trombinoscope diffusé dans le magazine municipal, ou en ne les informant pas des diverses cérémonies. C’est une conception bien singulière de la démocratie locale, mais ce genre de pratiques d’un autre temps ne trompe personne et reflète surtout une gestion municipale axée sur la communication et malheureusement très éloignée des préoccupations légitimes des habitants. »

Pourtant le maire de Carrières-sous-Poissy semble vouloir aller encore plus loin dans la mesquinerie, comme en atteste son dernier fait d’arme, particulièrement pathétique.

C’est ainsi que lors des vœux aux commerçants du 28 janvier, auxquels se sont invités Khadija Gamraoui et Anthony Effroy, Eddie Aït ce sera encore illustré par ses méthodes dignes d’un régime totalitaire.

En effet, au lendemain de cette cérémonie, la commune diffusait sur sa page Facebook des photos de l’évènement. Problème, l’une de ces photos avait été maladroitement retouchée pour effacer la présence de monsieur Effroy, comme l’explique ce dernier :

« C’est en consultant la page Facebook de la ville, que j’ai constaté, que sur l’une des photos de la cérémonie, une zone de « flou » s’était incrustée au milieu du public, à l’endroit même où je me tenais. En zoomant un peu, je me suis rendu compte que j’avais été « gommé » de l’image, sans que le doute ne soit permis, puisque mon reflet dans l’une des vitres de l’hôtel de ville attestait de ma présence.

Dans un premier temps, je me suis amusé de cette situation, jusqu’à ce que je réalise que cette retouche photo avait été réalisée par le service communication de la ville et qu’elle avait donc été supportée financièrement par le contribuable. »

Pris la main dans le sac, le Maire de Carrières n’aura pas tardé à enlever la photo litigieuse de la publication Facebook, après que la supercherie ait été révélée par Anthony Effroy sur les réseaux sociaux.

Cet épisode doit néanmoins inciter les carriéroises et carriérois à faire preuve de discernement à la lecture des publications de la mairie, car il vient démontrer qu’Eddie Aït sera prêt à toutes les crapuleries pour conserver son siège de maire, déjà perdu en 2014.