La démocratie, une idée neuve

Légende : M. Emmanuel Macron est dans le déni démocratique. (J2R)

Avec son talent exceptionnel pour ne rien dire, Emmanuel Macron a voulu affirmer qu’il tenait la barre malgré quelques méchants qui l’empêchent de dissoudre en rond. Certes, la censure ne résout rien, mais y a-t-il encore quelque chose à résoudre ? Nous reproduisons ici l’éditorial d’André Bellon, président de l’Association pour une Constituante.

Tel l’éléphant qu’on refuse de voir dans la cour, la question de la démocratie submerge la vie publique. Mais rien n’y fait, il existe un large consensus au sein de la classe dirigeante pour décider que tout n’est qu’un problème de personnes. Certes, l’interprétation de la volonté populaire est d’autant plus difficile que les « experts en expertise » veulent ignorer qu’il existe un peuple. D’ailleurs, du référendum de 2005 aux gilets jaunes en passant par les colères paysannes, il est décidé dans les cercles dirigeants que tout n’est que technique. Certains s’interrogent encore : la crise politique serait-elle une « crise institutionnelle » voire une « crise de régime » ? Réduire à une question ce qui est un constat patent au-delà des formules permet de minimiser la profondeur des fractures qui traversent la communauté politique française.

Où est le citoyen ? Comment peut-il s’exprimer ? Les institutions actuelles permettent-elles de connaitre la volonté du peuple ? Qu’est-ce que cette Union européenne qui parle incessamment de démocratie pour mieux l’ignorer ? Le moment est venu d’accepter ces questions. Faute de quoi la violence sourde qui s’installe ne fera que de s’amplifier.