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Pensons l’après Trump

Légende : M. Donald Trump est un personnage qui a modifié l’art de la politique aux Etats-Unis.

D’après les derniers sondeurs américains, le résultat du vote des élections américains le 5 novembre est incertain car les deux protagonistes sont dans une égalité parfaite, notamment dans les 8 Etats(1) pivots qui (dé) feront la Démocratie américaine. Voici une contribution imparfaite de la suite(2) :  l’après Trump…

Dans un article à vitriol publié le 21 octobre, Rachel Bitecofer pilotologue qui contribue au site Internet The Cycle a exploré exactement ce que sera l’après vote le 5 novembre dans un article intitulé « Que se passe-t-il (réellement) si Trump gagne ? » Bitecofer a décrit le serment d’Adolf Hitler du 30 janvier 1933, dans lequel il a promis aux Allemands qu’il respecterait la constitution de l’Allemagne, et le démentalement de cette constiution trois mois plus tard.

En mars de 1933, note-t-elle, le camp de concentration de Dachau était ouvert. Les premiers prisonniers n’étaient pas des juifs, mais plutôt d’éminents opposants politiques d’Hitler. En avril, les juifs avaient été purgés de la fonction publique et les partis politiques d’opposition étaient illégaux. En mai, les syndicats étaient interdits et les étudiants brûlaient des livres interdits. Au cours de l’année, la critique publique d’Hitler et des nazis était interdite et la dénonciation était monnaie courante.

Selon Bitecofer, Trump a promis des déportations massives d’environ 15 millions d’immigrés « qu’il ne peut pas mettre en œuvre à moins de violer à la fois la Constitution et la loi fédérale » américaine. Pour mettre en œuvre cette politique, Trump devra démanteler la fonction publique fondée sur le mérite et nommer au pouvoir ceux qui lui sont fidèles. Il purgera ensuite ses adversaires politiques, car une fois que ceux qui s’opposent à lui seront purgés, Trump pourra agir comme il le souhaite contre les immigrés, par exemple, et contre d’autres. En somme, il aura parvenu à ses fins et devenu dictateur pour un jour, dictaeur toujours…

Mais, il pourrait voir une autre voie. Mme Kamala Harris l’emporte (avec un petit pourcentage dans deux ou trois Etats pivots) ce qui conduit à une contestation généralisée par le camp Trumpiste. Le chaos s’installe et Trump joue sur l’ambivalence comme il est dans son habitude. Pour lui, l’élection lui aurait été volée et il attenderait la passation du pouvoir en janvier 2025 avec ses troupes de sa milice qui auraient préparé une « défense de la Liberté… » Les réservistes de la National Guard et l’Armée USA seraient préparés à une éventuelle guerre civile.

 

En réalité, Trump gagnerait de temps pour pouvoir négocier… une sortie pour lui et pour la Démocratie américaine. L’enjeu serait énorme pour lui : il ne voudrait pas aller en prison suite à ses 97 inculpations lors de la tentative du coup d’Etat du 5 janvier 2021. Il proposerait donc une amnistie générale pour lui et ses troupes (celles de janvier 2021 et celles de janvier 2025) et, par la suite, il pourrait décider de calmer ses troupes et de ne plus « contester » le résultat des élections du 5 novembre 2024.

 

Voilà une dernière négociation à la manière de l’Art of the Deal : M. Trump pourrait  s’en sortir et ainsi il pourrait finir ses jours tranquillement à écrire ses mémoires pour expliquer comment il aurait sauvé la Démocratie américaine. C’est à partir de cet acte que nous devons penser l’après Trump.

 

Notes :

1. Michigan, Wisconsin, Ohio, Pennsylvanie, North-Caroline, Georgie, Nevada et Arizona.

2. Ces réflexions s’inspirent de la lecture de Mme Heather Cox Richardson, historienne à l’Université Boston College.

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