Actualités

Journal des 2r : 01/09/2024(GPS&O, Ariane, Jeux Olympiques, Forums, Aubergenville, Epône, Les Mureaux, Triel…)

Edi­tion du 1er sep­tembre 2024 « Jour­nal des 2r » en vidéo, une spé­ciale « ren­trée 2024 », qui a été enre­gis­trée dans la cave du Tré­so­rier de l’association ADAIM en ges­tion de la Web­té­lé 2r aux Mureaux,…

lire plus

Vive la crise politique

par | 21 décembre 2023 | Poli­tique

La période de COVID est der­rière nous, mais la crise poli­tique devient insais­si­sable. (DR)

Le vote de la loi concer­nant l’immigration peut être ana­ly­sé de plu­sieurs manières. Cer­tains en ont une concep­tion poli­ti­cienne autour de la ques­tion du Ras­sem­ble­ment natio­nal (RN). Leur vision, assez banale et géné­ra­le­ment réper­cu­tée par la presse conforme, s’inquiète plus du vote RN quand il leur est hos­tile que lorsqu’il leur est favo­rable. Mais ils ne semblent pas remar­quer qu’ils font eux-mêmes du RN l’épicentre du jeu poli­tique. Nous publions le billet d’An­dré Billon.

En fait, ce que les prin­ci­paux res­pon­sables et leur presse aux ordres n’acceptent jamais de regar­der, c’est l’état lamen­table des ins­ti­tu­tions que révèlent les évè­ne­ments poli­tiques depuis quelques mois. Un gou­ver­ne­ment mino­ri­taire et même lar­ge­ment illé­gi­time depuis les élec­tions de 2022 gou­verne par ukases et refuse l’expression démo­cra­tique, y com­pris celle du Par­le­ment comme l’a mon­tré le non-vote de la loi retraites, adop­tée aux for­ceps via le 49–3.

Les évè­ne­ments les plus récents ne sont pas un accroc tem­po­raire et acci­den­tel. Ils ne sont que le pro­lon­ge­ment des dénis suc­ces­sifs de démo­cra­tie enga­gés depuis que Nico­las Sar­ko­zy, avec l’aide des par­le­men­taires, a bafoué le vote des Fran­çais expri­mé le 29 mai 2005, depuis que les gou­ver­ne­ments suc­ces­sifs, face aux mani­fes­ta­tions popu­laires, font la sourde-oreille, uti­lisent la force et la masquent par des débats inutiles ou des conven­tions qu’ils mani­pulent.

Répé­ter en boucle, dans ce champ de ruines, que « ce n’est pas la rue qui gou­verne » et se féli­ci­ter d’avoir des ins­ti­tu­tions qui évitent la chute du gou­ver­ne­ment n’est qu’une manière de dire « tai­sez-vous et lais­sez-nous diri­ger ». En fait, il est anor­mal que, dans une crise poli­tique aus­si évi­dente, le gou­ver­ne­ment n’ait pas été ren­ver­sé, qu’il n’y ait pas dis­so­lu­tion de l’Assemblée ou même que la place du Pré­sident de la Répu­blique ne soit pas évo­quée.

Il ne s’agit pas de se réjouir de la crise pro­fonde aujourd’hui. Il s’agit, en revanche, de la regar­der en face de façon construc­tive et d’en tirer enfin les consé­quences. On ne peut pas par­ler per­pé­tuel­le­ment de démo­cra­tie et la nier dans la pra­tique. Ces méthodes auto­ri­taires doivent ces­ser et lais­ser la place à un retour paci­fique, mais ferme, à la volon­té du peuple, fon­de­ment de la démo­cra­tie, expri­mée en par­ti­cu­lier par les citoyens dans leurs assem­blées com­mu­nales. Tel est le sens de l’élection d’une Consti­tuante au suf­frage uni­ver­sel.

Share This
Verified by MonsterInsights