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Andrésy : un grand spectacle entre le maire et ses opposants

Légende : L’arrivée de Mme Sylvie Goldfain au conseil municipal n’a pas amené une once de paix entre le maire Lionel Wastl et les trois groupes d’opposants.

Le 12 février 2025, le maire Lionel Wastl a mené la réunion du conseil municipal avec précaution, mais le spectacle classique entre la majorité « affaiblie » et les trois groupes d’opposants s’est tout suite transformé en grand spectacle. La campagne municipale s’annonce rude pour les uns et les autres.

A Andrésy, la vie démocratique continue malgré des incertitudes en raison de la conjoncture économique et politique désastreuse. D’abord, la réunion du conseil municipal, le 12 février, a réuni son quorum sans problème et c’est déjà un point positif pour procéder à un débat et éventuellement, à une approbation de seize points à l’ordre du jour. Malheureusement pour le maire, trois points(1) de l’ordre du jour ont été retirés car ces trois points risquaient d’être source d’insécurité juridique selon les opposants au maire. Pour ces derniers, il y avait des indices de conflits d’intérêt entre la fonction du conseillère municipale (et future adjointe au maire) Mme Sylvie Goldfain et la présidente de l’association Le Colibri, Mme Godfain Sylvie. A un moment de sagesse, M. Wastl, a décidé d’enlever ces trois points liés à l’arrivée de Mme Sylvie Goldfain en remplacement de Mme Laurence Alavi, conseillère municipale démissionnaire.

Sur la délibération 4, comme celle d’élire un adjoint au maire sans élections complémentaires préalables, l’opposition aurait pu provoquer une dissolution du Conseil Municipal par sa démission, entraînant ainsi une nouvelle élection municipale. C’est précisément ce que la source bien informée du maire aurait signalé, avant le conseil municipal du 12 février. Cela aurait été probable car  l’opposition représente le 1/3 des élus, seuil légal de dissolution d’un CM.  L’opposition a nié avoir eu des « idées préconçues » : sur un post Facebook, M. Denis Fait a défendu le rôle d’élu d’opposition et de contrôle : « En quoi interroger le Préfet et ses services sur la légalité des délibérations proposées serait-il une manœuvre politicienne? En quoi le respect de la Loi serait-il l’exploitation d’une faille juridique? …. (A)lors qu’il (M. le Maire) a proposé la réduction du nombre d’adjoints à 7 en avril 2024, en quoi la création d’un 8ème adjoint à un an des prochaines élections serait-il le gage d’un conseil municipal efficace? « 

Procès d’intention

En tout cas, Mme Sylvie Goldfain s’est présentée comme citoyenne engagée : elle a mis en place l’AMAP de la ville; elle a mis le compostage unique pour les restaurateurs, elle a promu le recyclage dans le cadre d’une transition énergétique dans une ville de petite taille comme Andrésy. Pour elle, ce n’est pas de l’écologie politique mais des changements nécessaires pour la vie de la planète. Désormais, elle a demandé d’être jugée sur ses actions futures en tant qu’élue et ne pas avoir un procès d’intention.

Lors de la délibération n°12 modifiant les indemnités, l’opposition « plurielle » a demandé et obtenu son retrait; ce qui a conduite à M. Faist de souligner la contradiction dans ces moments de disette budgétaire : «  cela aurait permis au Maire de s’augmenter de 6,32% (soit 3 115€ brut de plus sur un an) et d’augmenter les adjoints de 3,36% (soit 1 657€ brut de plus par an) par comparaison avec la dernière délibération adoptée en avril 2024 fixant lesdites indemnités. Le total brut annuel des indemnités seraient alors passées de 112000€ à 125700€ soit un supplément annuel avant charges patronales de 13 574€ ! Et ce, alors que la commune est en difficultés financières ! »(2)

Andrésy vit au dessus de ses moyens
Cela a été contredit par le maire Lionel Wastl qui défend l’idée qu’Andrésy « a besoin de ses 9 adjoints  :  il a toujours été d’usage que cette gouvernance soit respectée. Tous les mandats précédents, y compris ceux dirigés par M. Ribault, ont fonctionné avec 9 adjoints, dont M. Faist lui-même pendant 19 ans (… et dont les indemnités étaient supérieures aux autres adjoints !). Ces adjoints ne sont pas un luxe, mais une nécessité.»(3)

Quant au débat d’orientation budgétaire, les échanges sont restés cordiaux car tout le monde s’accorde avec le fait que « la ville vit au dessus de ses moyens. » (4) Côté fonctionnement, la ville envisage une réduction de 9,3 % dans la rubrique dépenses et une diminution de 1,9 % du côté recettes car il est de plus en plus difficile d’avoir des ressources de financement (Etat, Région, Département…).
Pour illustrer cette tendance, M.Lionel Wastl a évoqué une baisse de 11,4 % des dotations en général. Ce qui est phase avec la demande faite par les instances gouvernementales de se serrer la ceinture. Mais jusqu’où ?
Mécaniquement côté investissements, l’austérité prime avec une exigence de faire plus avec moins de recettes. Quasiment tous les secteurs ont ou seront affectés : la culture, le sport, les loisirs, les ressources humaines, etc.
Il faut rappeler que la situation aurait été pire si la commune n’avait pas augmenté la pression fiscale en 2024 et réduit le voile depuis. Ainsi la dette semble maitrisée pour une commune de cette taille et en ayant les mêmes caractéristiques d’une ville comparable.

Des rancoeurs du passé

N’ayant pas trop de solutions de rechange sur le plan budgétaire, tout le monde s’interroge sur la suite à donner. Il faut plus de sobriété, dixit le maire, plus d’austérité ? On ne sait jamais car les prétendants à la tête de la mairie se profilent et se disputent avec le maire actuel : le passe d’armes entre Mme Isabelle Madec et le maire Lionel Wastl tenait au fait que le maire accusa son opposante d’avoir voté, en 2023, la hausse (+ 6 %) de la taxe foncière à l’échelle de la communauté urbaine Grand Paris Seine & Oise… sauf que, lui, ne s’était opposé. Il s’était abstenu.
A la fin du conseil municipal du 12 février, les rancoeurs éclatèrent entre le maire Lionel Wastl et Michel Près, ancien conseiller adjoint au maire sur un des échanges, à la fin de la séance, sur la possibilité d’avoir accès à plus d’informations sur des projets urbains présentés à la population : M. Wastl a refusé à la demande car « la majorité gère » et l’opposition reste à sa place ; « Petit Trump » a répliqué l’ancien adjoint au maire tandis que le maire, vexé, a clos le conseil municipal en expliquant qu’il n’est pas question de se « faire injurier » pour la 4e fois. La campagne s’annonce spectaculaire pour les mois à venir.

Notes
1. Point 3 : Modfication du nombre d’adjoints au maire; Point 4 : Proposition de procéder à l’élection d’un adjoint au mire sans élections complémentaires préalables; Point 5 : Election d’un adjoint au maire.
2. Posts sur la page Facebook Andrésy – Notre Ville, le 19 février 2025
3. Posts sort la page Facebook Andrésy- Notre Ville, le 19 février 2025
4. M. Laurent Beunier, adjoint au maire.

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