Mantes : un commerce en sous perfusion
La contribution de Marc Jammet au débat public rompt avec l’idée que l’aide publique est un antidote à la crise du commerce de proximité.
Cette vieille rengaine de droite est reprise par quelques futurs – annoncés – candidats qui, consciemment ou non veulent l’habiller de neuf. C’est une sorte de capitalisme populaire pour les économistes.
On avait déjà connu Aziz Senni « qui avait pris l’escalier pour s’élever puisque « l’ascenseur social » était en panne. On a aujourd’hui Adama Gaye qui nous dit que « Soutenir l’entreprenariat local, c’est soutenir l’avenir de Mantes-la-Jolie » et qui, joignant la parole au geste nous avait annoncé sa rencontre le jour du Black Friday avec une jeune entrepreneuse de Mantes-la-Jolie.
Aides à fonds perdus
Mais les faits sont souvent cruels. Dès le lendemain l’entrepreneuse était expulsée de sa boutique par décision judiciaire. En liquidation l’entreprise n’avait pratiquement pas payé de loyer en un an d’activité d’où une dette irrecouvrable – le tout après avoir perçu une subvention municipale qu’elle ne remboursera sans doute jamais.
Au fond cela pose la question de la vitalité de nos commerces à Mantes-la-Jolie: faut-il aider à fonds perdus celles et ceux qui veulent s’en sortir uniquement pour eux-mêmes ou utiliser les outils municipaux à bon escient. Ce n’est pas d’aides financières dont ont besoin nos commerces, mais de pouvoir d’achat pour leur clientèle qui leur permettrait de travailler dans des conditions acceptables.
Quid du pouvoir d’achat ?
La réalité locale montre d’ailleurs bien que « ces aides » n’ont en rien favorisé notre commerce local. Nos commerces ferment les uns après les autres alors que ce sont plusieurs millions d’euros que la Ville a gaspillé en subventions inutiles mais couteuses.
Dans le passé, le groupe Vivre Mieux à Mantes-la-Jolie avait proposé au maire de mettre en place des chèques municipaux échangeables dans les commerces de notre ville. Bien évidemment le maire avait refusé sur l’air de « je ne vais pas faire des chèques aux Mantais« .
Pourtant ce que les élus communistes proposaient c’était 500.000 euros de chèques municipaux – à comparer aux 2 ou 3 millions donnés sans contrepartie ni garantie à certains » entrepreneurs » ou encore aux 10 millions d’euros qu’a coûté la passerelle piétonne sur le pont de Limay.
Là comme ailleurs s’agissant du commerce local, il y a besoin de sérieux, d’écoute des commerçants qui s’accrochent comme ils peuvent pour faire survivre leur activité mais aussi et surtout d’écoute des Mantaises et des Mantais et des besoins qu’ils expriment.
Contributeur : Marc Jammet, Conseiller municipal de Mantes-la-Jolie de 2002 à 2022.


