L’accès au logement des jeunes à l’épreuve des contraintes et des inégalités
Résultats du Baromètre jeunesse 2025, Source : INJEP
L’accès à un logement autonome pour les 18-30 ans s’inscrit dans une trajectoire progressive et souvent réversible, marquée par des allers-retours fréquents entre résidence indépendante et domicile parental. Dans ce contexte, le soutien financier et l’appui de l’entourage jouent un rôle déterminant pour permettre aux jeunes d’atteindre une autonomie résidentielle durable.
En 2025, près d’un jeune sur deux (45 %) vit exclusivement dans son propre logement. Pourtant, cette étape vers l’indépendance reste inégale et fragile : si la poursuite des études, la mise en couple et le désir d’indépendance motivent le départ du foyer familial, de nombreux jeunes voient leur projet freiné par des obstacles structurels. Parmi ceux-ci figurent l’attente d’une insertion professionnelle stable, le coût élevé du logement et de la vie quotidienne, ainsi que l’offre insuffisante de logements adaptés à leurs besoins et à leurs ressources.
Des conditions de logement plus précaires
que celles des générations précédentes
Les jeunes occupant un logement indépendant font face à des conditions de vie moins favorables que leurs aînés : 32 % d’entre eux disposent d’un logement d’une ou deux pièces (contre 14 % des plus de 30 ans), 40 % signalent un manque d’isolation (contre 34 %), 36 % des nuisances sonores (contre 20 %) et 21 % un logement en mauvais état ou insalubre (contre 13 %).
Bien que 23 % des 18-30 ans soient propriétaires, cette proportion reste bien en deçà de leurs aspirations : 71 % souhaiteraient accéder à la propriété. Les freins à cet accès sont multiples : coûts prohibitifs, ressources économiques limitées, apport personnel insuffisant, et instabilité professionnelle.
Le rôle clé de l’entourage, marqueur d’inégalités
L’accès au logement dépend largement du soutien familial et relationnel : 39 % des jeunes ont reçu une aide financière pour l’équipement ou le loyer, et 20 % ont trouvé leur logement grâce à leur réseau. Cependant, ces aides creusent les écarts : les jeunes issus de milieux favorisés bénéficient d’un soutien plus important que ceux des milieux modestes.
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