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Échec de la CMP sur le PLF 2026 : le logement sacrifié sur l’autel des calculs politiques

Réaction de Loïc Cantin, président de la FNAIM

La FNAIM regrette profondément l’échec de la commission mixte paritaire sur le projet de loi de finances pour 2026. Après des semaines de discussions, de compromis et de concessions – parfois au prix de renoncements – l’impossibilité pour les députés et les sénateurs de trouver un terrain d’entente plonge le pays – et le secteur du logement – dans une incertitude préoccupante.

À l’heure où la crise du logement frappe durement les ménages, les propriétaires comme les professionnels, l’absence de cap budgétaire clair est un très mauvais signal. Le logement ne peut plus être la variable d’ajustement des blocages politiques. Il a besoin de stabilité, de lisibilité et de décisions courageuses.

Cette situation est d’autant plus préoccupante que le calendrier législatif est extrêmement contraint. Il est désormais vraisemblable qu’aucune décision structurante ne soit arrêtée avant le premier trimestre 2026, et encore sous réserve qu’un accord voie le jour. À défaut de fondations claires et stables, ce sont l’ensemble des acteurs de la filière logement qui sont mis en danger. Dans le pire des scénarios, la fiscalité resterait figée dans sa mouture 2025 : sans statut du bailleur privé, sans mesures incitatives, sans signal de relance. Une perspective lourde de conséquences pour l’offre locative et l’accès au logement.

La FNAIM appelle solennellement l’ensemble des parlementaires et le Gouvernement à un sursaut de responsabilité. Le temps n’est plus aux postures ni aux calculs d’appareil. En laissant perdurer cette situation, ce sont des milliers de projets qui sont suspendus, des investissements gelés et des ménages durablement pénalisés.

Communiqué de presse du 19 décembre 2025