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Taux, prix, impact politique : quelle situation pour l’immobilier ?

Où va l’immobilier dans ce monde d’incertitude ? Voilà une question que l’on doit résoudre à court et à moyen termes.

Avec 925 000 transactions prévues sur l’année, 2025 marque tout de même une progression de +8,2 % par rapport à 2024, l’activité repassant au-dessus de la barre des 900 000 ventes ;
L’Indice des Prix de l’Immobilier (IPI) affiche une progression contenue de +0,8 % sur un an en moyenne au niveau national, et la hausse fait son retour dans la plupart des grandes métropoles, à commencer par Bordeaux (+3,6% sur un an au 1er septembre 2025), Lyon (+2,5%) ou Paris (+2,3%) ;

Côté marché locatif, la hausse des loyers ralentit depuis fin 2024 : +1,5 % sur un an, contre +4,2 % à la même période l’an dernier.

Qu’est-ce qui a pesé sur la reprise ?

La barre symbolique des 3 % sur 20 ans n’a pas été franchie, contrairement aux anticipations, et les taux se maintiennent autour de 3,25 % à la rentrée 2025

Avec les taux et les prix actuels à Paris, les logements achetés après 2020 se revendent dans la plupart des cas à perte. Dans la capitale, où les prix restent encore –11 % en dessous de leur pic de 2020, près d’un vendeur sur cinq revend à perte. À l’échelle nationale, la perte se limite aux acquéreurs des 3 dernières années.

Perspectives 2026 : un nouvel équilibre

Les incertitudes politiques majeures vont directement peser sur l’évolution du marché immobilier : l’instabilité gouvernementale, une dette souveraine élevée et le manque de visibilité sur la politique du logement ;

À ces éléments s’ajoutent les facteurs internationaux : les incertitudes mondiales entretiennent une pression haussière sur les taux à long terme, les taux directeurs de la BCE devraient rester stables en 2026…
Les conditions d’achat se sont sensiblement améliorées : il faut désormais moins de cinq ans pour amortir son bien (4 ans et 8 mois en moyenne au 1er septembre 2025) et les ménages ont retrouvé un pouvoir d’achat immobilier équivalent à celui de 2022, soit 72 m² en moyenne.

« Même si elle est restée en deçà des attentes, la reprise du marché immobilier est engagée. D’ici fin 2025, l’activité devrait se maintenir autour de 925 000 transactions, avec des prix en légère hausse de +1 % à +2 %. En 2026, nous anticipons environ 960 000 transactions et une progression des prix comprise entre +2 % et +3 %. » Thomas Lefebvre, Vice-Président data de SeLoger et Meilleurs Agents.