Eddie Aït rappelé à l’ordre : la justice stoppe les dérives autoritaires du maire de Carrières-sous-Poissy
Eddie Aït pensait pouvoir tout se permettre : réduire l’opposition au silence, s’accaparer les moyens de communication municipaux, transformer Carrières & Vous et la page Facebook de la Ville en outil de propagande personnelle. Mais la justice vient de le sanctionner. Le Tribunal administratif de Versailles a suspendu sa décision illégale et constaté que son règlement intérieur bafoue le pluralisme et les droits démocratiques des élus. Le communiqué des adversaires du maire de Carrières-sous-Poissy est publié ci-dessous. Cependant, le fond de l’affaire sera jugé ultérieurement.
C’est un désaveu cinglant, une gifle juridique pour un maire qui croyait être au-dessus des lois.
La stratégie du silence
Depuis des années, Eddie Aït se sert des supports municipaux comme d’un porte-voix personnel. Les élus d’opposition, eux, étaient effacés, relégués, muselés. La justice vient de dire stop : cette façon de gouverner est contraire à la loi, contraire au pluralisme, contraire à la République.
Sarah Meguellati, Cheffe du groupe Carrières, notre vie, notre ville, salue ce coup d’arrêt :
« Le maire a tenté d’invisibiliser l’opposition. La justice l’a rappelé à l’ordre : nos droits ne sont pas une faveur qu’il accorde, mais une obligation qu’il doit respecter. C’est une véritable condamnation politique pour un maire qui s’enfonce dans l’autoritarisme. »
Le masque tombe : de démocrate autoproclamé à censeur sanctionné
Face à ce revers, Eddie Aït tente de maquiller la réalité, parlant d’« adaptation » comme si de rien n’était. Mais les faits sont têtus : le juge a suspendu sa décision et dénoncé ses manœuvres illégales.
Khadija Gamraoui, Cheffe du groupe Réunis pour Carrières, dénonce l’imposture :
« Il accuse l’opposition de gaspiller l’argent public. Mais c’est son entêtement dans l’illégalité qui nous oblige à saisir la justice. Défendre des droits constitutionnels et démocratiques relève de notre devoir d’élus de la République. Les vrais responsables du gaspillage sont ceux qui violent la loi et se font condamner. »
Anthony Effroy, Conseiller municipal Réunis pour Carrières, ajoute :
« Le maire joue sur les mots pour tromper les habitants. Mais jamais ses méthodes n’ont été validées par la justice. Aujourd’hui, la vérité éclate : Eddie Aït est un censeur, pas un démocrate. À l’approche des élections municipales, les Carriérois doivent voir son vrai visage. »
Le pompier pyromane de la démocratie
Quel retournement ! Eddie Aït, hier trésorier de l’AELO – l’association censée protéger les élus d’opposition – se retrouve aujourd’hui cloué au pilori par la justice pour avoir muselé… l’opposition. Le pompier est devenu pyromane, le défenseur des droits est désormais celui qui les piétine.
Le maire qui aimait donner des leçons de démocratie se fait rattraper par ses propres contradictions. Derrière ses grands discours de républicain modèle, la justice vient de dévoiler la vérité : un petit censeur municipal obsédé par le contrôle, prêt à bâillonner tout ce qui ne chante pas ses louanges.
Quand le maire oublie qu’il n’est pas roi
Carrières-sous-Poissy n’est pas, et ne sera jamais, le royaume personnel d’Eddie Aït. Cette ville n’appartient pas à un homme, pas plus qu’elle ne doit être gouvernée comme une cour où seul le maire aurait le droit de parler et de décider. La démocratie locale ne se réduit pas à un monologue autoritaire diffusé dans un journal municipal transformé en tract électoral. Elle repose sur un principe intangible : le respect du pluralisme et du débat contradictoire.
En tentant d’imposer le silence à l’opposition, Eddie Aït a non seulement violé la loi, mais aussi trahi l’esprit républicain qui doit guider tout élu. La justice l’a rappelé : la liberté d’expression des conseillers municipaux minoritaires n’est pas un luxe ni une faveur, c’est une obligation légale et une exigence démocratique.
Les faits essentiels
Le juge des référés a suspendu la décision implicite née du silence du maire du 24 mars 2025 et l’a enjoint de réserver un espace d’expression au groupe « Carrières, notre vie, notre ville », dans la prochaine édition du bulletin municipal et sur la page Facebook sous un mois. Le tribunal a constaté un doute sérieux sur la légalité des articles 39 et 41 du règlement intérieur, qui gelaient le pluralisme pour tout le mandat. Le juge a souligné que la protection de la liberté d’expression des élus minoritaires constitue une urgence démocratique.