Meeting LFI aux Mureaux, « la guerre » a dominé les discours
Le panel était composé (de g. à dr.) d’Afzal Schaudry, d’Eric Coquerel, de Dalale Belhout, de Noura Said-Athoumanie et de Leila Hadidi.
Le 18 juin 2025 aux Mureaux, il commençait à faire chaud dans la salle SRV qui accueillait le meeting de La France Insoumise (LFI). Il s’agissait d’aborder les bouleversements géopolitiques actuels et les implications sur l’économie et le social en France. Eric Coquerel député de la Seine-Saint-Denis et président de la Commission de finances de l’assemblée nationale était l’invité de marque.
Dans une soirée chaude et dans la salle SRV des Mureaux, environ 60 personnes se sont réunis pour aborder et échanger sur le thème -choisi par les organisateurs- « Economie de guerre, guerre sociale« . Le panel a été présenté par Leila Hadidi, cadre LFI. L’économie de guerre dans lequel on semble s’installer équivaut à accentuer la politique « néolibérale » qui consiste à employer la plupart des voies et moyens pour faire la guerre au détriment du social (services publics…). Afzal Schaudry a illustré ces propos en soulignant que l’augmentation du budget de la défense (3,3 Milliards d’euros en un an) équivaudrait à 60.000 emplois à temps-plein par an. Ce constat se répète partout : Noura Said-Athoumanie qui travaille à France-Travail à Poissy a mis en avant « les ravages de la guerre sociale » chez les chômeurs.
La contreoffensive « guerrière » de la part des promoteurs de la Paix souligne la posture politique des Insoumis ici comme ailleurs. La guerre prédomina les débats et les échanges lors du meeting LFI. La guerre quasi-mondiale en cours, mais, « ce n’est pas notre guerre », a-t-il martelé M. Schaudry; en plus, selon son analyse, le complexe militaro-industriel accapare les moyens qui devraient être alloués aux services publics et aux dépenses sociales du pays. Une rupture politique est devenue urgente pour mettre en place une économie « pour la vie et non pas pour la mort ! ».
En écho à ce propos, Mme Dalale Belhout, conseillère municipale à Trappes, et cheffe de file des Insoumis dans les Yvelines a exhorté l’auditoire « à mener un combat pour la justice, pour la solidarité et la Paix » partout dans le monde y compris dans la Palestine. Pour enfoncer le clou, Mme Belhout a dénoncé le génocide actuellement en cours sur la bande de Gaza. Quant aux futures échéances politiques, les Insoumis sont prêts à court et à moyen termes : faire tomber le gouvernement lors du vote du budget, si le Premier ministre M.Bayrou utilise le 49.3; aux Mureaux il faudrait « rendre le pouvoir aux habitants. » (dixit Mme Belhout) Quant aux autres partis politiques (message subliminal au PS), les Insoumis s’uniraient si le(s) programme(s) rompaie(nt) avec la politique néolibérale actuelle.
Quant au contexte international, selon le député du 93, « nous vivons dans un sorte d’Etat Orwellien » où toute la propagande des gouvernements occidentaux rime avec un novo-langue qui dit tout le contraire de ce qui représente la réalité : La guerre c’est la Paix; les agresseurs sont les victimes; les envahisseurs sont les envahis; les fakenews sont des vérités… M. Coquerel a dénoncé avec force le pouvoir unilatéral du gouvernement israëlien qui contrevient au droit international et, surtout, crée les conditions pour une « possible guerre mondiale ». En plus, M. Coquerel a décrié non seulement l’appui de M. Trump pour cette stratégie de guerre, mais également « l’alignement de M. Emmanuel Macron aux américains« .
Clairement, le chemin reste long pour les Insoumis et Eric Coquerel l’a dit également lors de son exposé et échange avec son auditoire. « Il faut continuer et se battre » a-t-il argumenté » pour que le « racisme d’Etat et de l’ultra-droite » cèdent à l’esprit républicain qui représente les Insoumis. Il faut explorer des nouvelle voies pour mobiliser le « peuple » des quartiers et des champs avec la jeunesse pour ensuite mettre en place des nouvelles politiques publiques pour contrer le néolibéralisme, le néocolonialisme et l’autoritarisme droitier qui s’installent à Budapest, à Washington, à Rome et peut-être, demain, à Lisbon et ici à Paris.
De par son histoire politique, la France doit être, à nouveau, la lumière philosophique qui guide des pans entiers de société en souffrance car le destin de la France reste dans les mains du peuple et si, ce peuple réclame des changements profonds dans l’ensemble des choix faits depuis quarante ans, c’est aux Insoumis de jouer leur partition. Implicitement le député Coquerel a sonné le tocsin pour des confrontations politiques à la rentrée et puis dans les mois qui suivront. Les Insoumis sont en état d’alerte en tout cas ici au nord des Yvelines et, aux Mureaux en particulier.
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