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MaPrimeRénov’ : la FNAIM dénonce une décision incompréhensible dans le contexte actuel du logement

Le débat est lancé depuis que le Ministre de l’Economie, Eric Lombard, avait annoncé la suspension de cette aide à la transition énergétique. Voici le point de vue du lobby des agences immobiliers.

Alors que Le Parisien révélait mardi l’existence d’un projet de suspension du dispositif MaPrimeRénov’, l’information avait été immédiatement démentie par le ministère du Logement. Moins de 24 heures plus tard, c’est pourtant le ministre de l’Économie, Eric Lombard, qui a confirmé officiellement la suspension du dispositif jusqu’à la fin de l’année, invoquant un trop grand nombre de demandes et des fraudes. Une volte-face qui illustre les contradictions du gouvernement sur la rénovation énergétique, et suscite la vive inquiétude de la FNAIM.

La FNAIM prend acte de la confirmation par le ministre de l’Économie, Eric Lombard, de la suspension du dispositif MaPrimeRénov’, avec une reprise envisagée seulement « avant la fin de l’année ». Cette décision brutale, justifiée par un afflux de demandes et des fraudes supposées, envoie un signal extrêmement préoccupant aux ménages comme aux professionnels de l’immobilier.

« Alors que le ministère du Logement assurait il y a encore quelques jours que la stabilité du dispositif était une priorité, ce revirement soulève une question simple : qui décide aujourd’hui de la politique du logement en France ? » s’inquiète Loïc Cantin, président de la FNAIM.

Les obligations imposées aux propriétaires – notamment bailleurs – continuent de se durcir, tandis que les moyens pour y répondre se réduisent. Suspendre l’un des seuls dispositifs massifs d’aide, en pleine crise de la rénovation, revient à désarmer les ménages et à ralentir la transition énergétique.

Dans ce contexte, la FNAIM demande des comptes à l’État. S’il n’a pas les moyens de ses ambitions en matière de performance énergétique, qu’il les revoie à la baisse avec clarté, au lieu de faire peser l’instabilité et les revirements sur les ménages. « À force de vouloir être le premier de la classe sans en avoir les capacités, on prend le risque de casser l’élan collectif en faveur de la transition énergétique. » commente Loïc Cantin.

« Après la crise de l’immobilier, nous entrons dans une crise du logement. Le manque de lisibilité des politiques publiques, les revirements permanents et les signaux contradictoires adressés aux Français achèvent de désorienter les propriétaires comme les professionnels. Comment continuer à investir, à rénover, à louer, dans un tel climat d’instabilité ? À force d’improvisation, le gouvernement risque de gripper totalement l’accès au logement dans notre pays, avec des conséquences sociales et économiques majeures. » ajoute Loïc Cantin.

La FNAIM appelle le gouvernement à revoir d’urgence sa position, à rétablir sans délai la continuité du dispositif MaPrimeRénov’ et à sortir d’une logique de stop-and-go qui nuit gravement à la confiance des Français et à la mobilisation des professionnels.

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