Chargement en cours

Digue de Croissy : un renforcement d’envergure

Les représentants de l’Etat et des communes concernées étaient là pour constater la bonne tenue de l’ouvrage VNF.

Le 22 avril a eu lieu la visite de la digue de Croissy pour acter la réalisation d’un important programme de travaux, en présence de Frédéric Rose, préfet des Yvelines, de Marie Lebec, députée des Yvelines et de Jean-Roger Davin, maire de Croissy-sur-Seine.

La digue de Croissy a été renforcée pour un coût total de 13,6 millions d'euros.
En juillet 2023, VNF lançait des travaux de confortement de cette ouvrage situé sur la Seine dans le département des Yvelines. L’objectif ? Garantir la stabilité de la digue, essentielle à la gestion du niveau d’eau de la Seine. D’un montant total de 13,6 millions d’euros, cette opération, cofinancée par VNF, l’Union européenne et la Région Île-de-France s’inscrit dans un important programme de régénération et de modernisation des ouvrages de navigation du bassin de la Seine. Dans le montage financier de l’ouvrage, l’opération est inscrite au contrat de plan interrégional Etat-Région de la vallée de la Seine (qui couvre l’Île-de-France et la Normandie) et soutenue par la Région Île-de-France pour un montant de 1,1 million d’euros. Elle est également inscrite au Mécanisme pour l’interconnexion en Europe et soutenue par l’Union européenne à hauteur de 3,9 millions d’euros dans le cadre du développement du réseau fluvial Seine-Escaut, qui couvre 1100 km de voies navigables à grand gabarit afin de relier la France et la Belgique, et 6 régions (Ile-de-France, Normandie, Hauts-de-France, Flandres et Wallonie).

La digue de Croissy-sur-Seine joue un rôle de barrage en maintenant une différence de niveau d’eau entre deux bras de la Seine, le bras de Rivière neuve et celui de Marly, et était sujette à plusieurs phénomènes d’érosions qui compromettaient sa structure. Le risque était de voir se créer des brèches hydrauliques, notamment lors des phases de crues et décrues de la Seine, ce qui aurait pu provoquer une baisse du niveau d’eau allant jusqu’à 3 mètres sur 30 kilomètres à l’amont, impactant fortement les nombreux usages de la Seine.

Garantir la stabilité de l’ouvrage

C’est l’objectif affiché par les commanditeurs car la stabilité de cet ouvrage est essentiel à la gestion du niveau d’eau de la Seine. Les travaux d’enrochements seront réalisés entièrement depuis le fleuve jusque fin 2024, avec une pause hivernale entre décembre 2023 et mars 2024. D’un montant total de 13,6 millions d’euros, cette opération, cofinancée par VNF, l’Union européenne et la Région Île-de-France s’inscrit dans un important programme de régénération et de modernisation des ouvrages de navigation du bassin de
la Seine. Lors de la crue de 2016, d’importants effondrements s’étaient produits et avaient dû faire l’objet de comblements d’urgence par enrochements. Depuis, d’autres anses d’érosions se sont créées, au point que le flanc de digue est devenu abrupt par endroits, au lieu de la pente douce historique. Le risque est donc de voir se créer des brèches hydrauliques, notamment lors des phases de crues et décrues de la Seine, ce qui pourrait provoquer une baisse du niveau d’eau allant jusqu’à 3 mètres sur 30 kilomètres à l’amont, impactant fortement les nombreux usages de la Seine.

Pourquoi faut-il conforter la digue de Croissy-sur-Seine ?
La digue de Croissy-sur-Seine, qui joue un rôle de barrage en maintenant une différence de niveau d’eau entre deux bras de la Seine, le bras de Rivière neuve et celui de Marly, est sujette à plusieurs phénomènes d’érosions qui compromettent sa structure. Après avoir fait l’objet de travaux de confortement du côté du bras de Marly en 2007, c’est désormais du côté du bras de la Rivière Neuve, où l’état de l’ouvrage s’aggrave, que VNF a décidé d’intervenir.

La digue de Croissy, un ouvrage hydraulique avant tout
La digue de Croissy, qui relie l’île des impressionnistes à Chatou et l’île de la Grenouillère à Croissy-sur-Seine, n’est pas une île, mais un ouvrage artificiel en terre, construit au cours du règne de Louis XIV. Il contribuait au fonctionnement de la machine de Marly, construite afin de permettre l’alimentation hydraulique du Château de Marly et des jardins de Versailles, en surélevant le bras de Seine dit « de Marly », côté Rueil-Malmaison.
Aujourd’hui encore, la digue maintient une différence d’eau de 3.2 mètres de hauteur entre ces deux bras de Seine. Elle contribue à la régulation des niveaux d’eau, tout comme les barrages de Bougival ou de Chatou, pour permettre la navigation et les différents usages de l’eau (eau potable, industries, irrigation, loisirs, etc.).

Pérenniser la stabilité d’un ouvrage indispensable, tout en préservant la végétation Intégralement réalisée depuis des barges sur le fleuve, les travaux qui viennent de démarrer consistent à conforter par enrochements tout le flanc de digue côté bras de la Rivière Neuve, sur un linéaire de 680 mètres, pour garantir la stabilité de long terme de la digue.
Après une première phase d’abattage des arbres réalisée en mars 2023 sous contrôle d’un expert arboricole, les travaux principaux de terrassement et de mise en place des enrochements, se dérouleront de fin mai à début décembre 2023 pour la moitié aval de la digue.
Pour les zones où la conservation de la végétation n’a pas été possible, des replantations auront lieu dès l’hiver 2023. En 2024, un 2ème chantier de confortement sera réalisé sur la partie amont de la digue, précédé à l’automne 2023 par une autre phase d’abattage d’arbres.


Vincent Morzadec, chef du projet VNF a expliqué tout le déroulé de l'opération de stabilisation de la digue.

Laisser un commentaire